dimanche 13 novembre 2011

Hind, l'Arlequine.







Hind est une artiste à plusieurs branches.
D'abord, le chant et la musique. Initiée au berceau par son oncle mélomane, amateur de jazz et de funk, puis contaminée par son cousin fan de métal, elle se frotte à son tour au hip-hop et développe cette branche en collaborant avec le groupe de rap algérien, Intik, puis en continuant après leur séparation avec Youss. Ensuite, vient l'écriture, « J'ai beaucoup écrit aussi. En fait la plume, ça permet de se transposer à travers l'actualité. L'écriture est un geste immédiat de ce que tu éponges comme informations et après tu retranscris. Et c'est accompagné d'une recherche de mélodie, d'harmonie, de ton particulier, de rythme. » Entre écriture et peinture, il n'y a pas de véritable frontière, juste un déplacement de point de vue. Surtout quand il s'agit de calligraphie arabe : « Je ne suis pas arabophone mais je m'intéresse beaucoup à l'esthétique et au sens. L'arabe a vraiment au niveau du trait, du caractère, de son écriture, a un effet visuel très fort. ».  Elle admire Khedda et l'école du signe, d'ailleurs dans sa propre peinture, on retrouve un intérêt insistant pour les signes religieux. « La peinture c'est un peu la pêche à la ligne , un art solitaire, où tu peux même avoir une propension à la méditation ».

« Algéroise et parisienne », elle trouve aujourd'hui son équilibre dans le va et vient régulier, rappelant qu'avant d'en arriver là il lui a fallu traverser « des voyages très difficiles, à travers soi ».
Elle naît et passe les premières années de sa vie en Algérie puis s'envole pour la France à 6 ans.  Elle a alors la chance d'être scolarisé dans une école qui fait la part belle à la l'éveil artistique des enfants : peinture sur soie, icône, sculpture, poterie, photographie, danse, etc. Elle grandit dans un climat qui favorise la création, entourée d'artistes que sont les amis de ses parents, parmi lesquels Tarik Mesli « un de mes grands frère...». C'est donc tout naturellement qu'elle évolue dans ce domaine en autodidacte. Elle décide d'approfondir ses connaissances théoriques à travers des études supérieures et arts-plastiques et histoire de l'art.

Vers 2008, elle réinvestit l'appartement familial d'Alger. « Je vivais seule à Alger, chaque matin avant de commencer la journée, j'allais au café du quartier : café, clope, journal. Personne ne m'a jamais dérangé. » Elle arrête de travailler, réaménage sa chambre en atelier de peinture et profite de ce contexte pour s'installer durablement dans une énergie de création. Un jour qu'elle visitait le Palais de la culture, elle fait la connaissance d'un commissaire d'exposition à qui elle ne manque pas de parler de son travail. C'est comme ça qu'elle s'est retrouvée à participer au premier « Salon d'automne » d'Alger, une exposition collective qui accueillait des artistes de toute l'Algérie. Spontanéité et disponibilité, des atouts qui lui ont servi durant tout son parcours.

 Et aujourd'hui, quelles sont les news ? Hind nous a raconté ses dernières rencontres, ses nouveaux projets...mais motus et bouche cousue, vous n'en saurez pas plus pour l'instant, on vous tiendra au courant en temps voulu !

2 commentaires:

  1. Je connaissais l'artiste mais pas son oeuvre ! me voici agréablement surpris...

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  2. Bonsoir Sonia,

    Nous sommes enchantés de découvrir tous ces portraits de créateurs que tu as réalisés.
    Nous souhaiterions te contacter.

    redaction.zniqa@gmail.com

    A bientôt !

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